22/07/2024
Je lis les mémoires de médecins des grands de ce monde. Je vois autour de moi. Vient dans le vieillissement de la plupart un moment où l'on s'accroche pour être encore dans le coup et encore utile.
L'entourage, par courtoisie, pour ne pas se sentir coupable également, fait « Are, are » comme avec un gamin sauf que ce n'est pas par plaisir parce qu'il n'y a plus rien de mignon et qu'intérieurement, à voir cela, c'est l'effroi, l'effroi devant les ravages du temps, avec envie fuir...
Je veux m'épargner ceci. C'est pourquoi je prépare mon retrait, un retrait en grâce autant que faire se peut, autant que faire se pourra.
Je prépare ce temps, maintenant tout proche pour moi, commencé déjà et pas encore commencé, où les autres n'en auront (plus) rien à cirer de ma présence ou de mon absence, de mon savoir, de mon expérience, de mes écrits, de mon aide.
Ma chance est de ne pas me préparer à cela dans l'amertume, parce que j'ai appris et continue d'apprendre à me retirer, à perdre mes illusions, à changer de bonheur, et parce que je me lance vers cet avenir de total retrait avec un beau projet de vie qui me passionne déjà en sa préparation.