Prochains rendez-vous
Bible, Littérature, Café et Chocolat à Strasbourg 2024-2025
Prochains Rendez-vous :
de 14h30 à 15h30
à Strasbourg, médiathèque protestante, 1b quai Saint-thomas
03 88 25 90 15 - www.mediathequeprotestante.fr
Lundi 21/10/2024
Comme la Samaritaine !
Elle était prisonnière de la honte. Avec Christ, lui assis au bord du puits, elle retrouve l'élan. Son âme jubile alors de nouveau comme source artésienne. Nous relirons l'évangile de la Samaritaine en Jn 4, 1- 42... Nous contemplerons aussi, avec des peintres comme Redon et Garouste.
Nous écouterons Christophe André parlant dans ses ouvrages des effets ravageurs de la honte, que tous nous connaissons bien, dont nous n'osons pas trop parler, parce que justement la honte s'enveloppe de silence. Nous entendrons quelques "psy" proposer des issues.
Lundi 18/11/2024
Comment nous parlons-nous à nous-même ?
Oui ! Comment nous parlons-nous? Comment nous entendons-nous nous-même, également ? Et comment nous entendons-nous avec nous-même ? De ces "comment?" dépend l'élan de notre désir, bloqué ou catalysé.
Des lectures de "psy" dans cette séance encore donneront quelques points de repère : Christophe André, Catherine Ben Saïd, Moussa Nabati.
Nous regarderons la reproduction d'une oeuvre exposée à Strasbourg en l'église protestante de St Pierre le jeune, représentant ce qu'à tort on a coutume d'appeler "le sacrifice d'Abraham", oeuvre dont l'ange a peut-être quelque chose à nous dire.
Lundi 13/01/2025
En route comme et peut-être avec les mages !
Dans ce temps de rencontre mensuelle, nous essaierons de réentendre, à neuf, le récit de l'Evangile selon Matthieu relatif aux mages. Nous les regarderons, aussi. Ils sont si beaux ! Nous écouterons Michel Tournier nous parler du "quatrième roi mage".
Ceci nous amènera à voir autrement la constellation des mots : souhait, envie, vouloir, désir, mais aussi désert, désastre, désêtre et peut-être addiction. "J'ai désiré de désir" dit Christ...
La séance s'achèvera sur quelques fragments de l'ouvrage de Jacqueline Kelen intitulé : "Impatience de l'Absolu". Mais pourquoi n'inviterions-nous pas aussi Baudelaire et Rimbaud, peut-être également Joe Bousquet en dépit de ou plutôt à cause de son immobilité forcée?
Lundi 24/02/2025
Malgré l'entrave de l'irréparable que l'on a peut-être commis !
Chacun, au fond de lui-même, a l'une ou l'autre fois craint d'avoir commis l'irréparable, parfois tout petit déjà. La Bible, là, vient à notre secours, qui nous parle du roi David. Il était dans cette angoisse. Il parvint avec justesse à se situer face à la culpabilité et à retrouver une dynamique de vie, le coeur en paix. Nous reprendrons ceci dans cette séance.
Mais nous nous sentons aussi, parfois - souvent ? -, aux prises avec l'irréparable dans ce qui vient à nous à l'échelle de nos vies, à l'échelle de nos journées. Le livre de l'Apocalypse a ici quelque chose à dire, que le peintre Grunewald met en évidence sur le retable d'Isenheim. Nous écouterons, nous contemplerons.
De façon moins grave, nous regarderons enfin à nouveau les anges de l'église protestante de Saint Pierre le jeune. Nous nous inspirerons peut-être de ce qu'il font, pour ne pas laisser l'adversité avoir le dernier mot de nos journées quand elles s'avèrent contrariantes.
Lundi 17/03/2025
Inverser !
Les chrétiens ont beaucoup pratiqué l'inversion dans leur histoire. En témoignent leur relation à leur nom, leur façon de vivre et représenter la croix au cours des siècles, la prière de François d'Assise, ce que nous reverrons au cours de cette séance.
Leur Dieu aussi inverse, beaucoup. Nous y serons attentifs, pour la joie, parfois le rire, un rire jamais méchant. Cela nous bouscule quelque peu mais c'est bonne nouvelle, évangile. Il y a là une invitation à transmuter les désastres en occasion de vivre mieux et plus et à faire que notre faiblesse une force.
Quelques textes de Rilke et de Hilde Domin nous soutiendront dans cette démarche, peut-être aussi quelques chansons de Brel et de Barbara, et des sketches de Raymond Devos .
Lundi 28/04/2025
Considérer peut-être les choses ou la situation autrement encore...
La séance précédente parlait d'inverser éventuellement les choses, de transmuter les désastres. Dans celle-ci, nous essaierons de voir jusque dans la difficulté la lumière. Il s'agira donc de lucidité au sens plénier du terme mais aussi d'une autre façon de voir encore, à laquelle s'intéresse le courant contemporain du wabi sabi en art et en philosophie. Nous en tenterons une approche.
Notre culture judéo-chrétienne ne nous laisse pas démunis dans cette démarche. Nous le verrons avec une nouvelle de Pierre Marie Beaude extraite de Simples portraits. Un regard sur des oeuvres du Greco, du Caravage, Van Gogh, de Lucien Freud prolongera notre réflexion.
Lundi 19/05/2025
Faire honte ou restaurer ?
Faire honte, c'est facile. Restaurer requiert bien plus de compétences... Nous avons de beaux mots pour le dire et des chansons dont celles de Brassens. Nous tenterons ici de les entendre vraiment. .
Nous avons aussi des images, comme un Christ de Chagall que nous regarderons. Nous disposons notamment, en monde chrétien de la tradition religieuse picturale ayant pour sujet la face humaine restituée à celui qui la perd. Nous avancerons ainsi avec des évocations de la figure légendaire de Véronique essuyant le visage du Christ, dont celle de Catherine Haro, et avec des portraits exécutés par Gérard Houver, pour lesquels les poètes Albert Strickler et Paul Badin ont écrit.
Les choses ont besoin de notre sollicitude. Nous y serons attentifs avec le poète protestant, Francis Ponge, dont nous écouterons quelques fragments, et avec les peintres de natures mortes, art en notre culture à l'origine protestant. Dans ces objets bien traités, c'est encore les autres et nous-mêmes que nous soignons.
A l'issue de ce parcours, celui de la séance, celui de l'année, peut-être aurons-nous perçu mieux que jamais que personne ne peut nous prendre dans les rets de ses sarcasmes ni jamais nous abaisser.
Précédemment :
Lundi 16/09/2024
S'élancer? Oui, en dépit de tout. Et pourquoi pas ?
J'écoute Edith Eva Eger, psychiatre liée à Viktor Frankl, qui, comme lui, part de son expérience des camps de concentration et choisit, en dépit de tout, la vie. Nous lirons quelques pages de cette femme.
Dans ce cycle et tout particulièrement cette séance d'ouverture, nous essaierons d'entendre la voix en nous, notre voix, qui ainsi s'obstine. Ce n'est pas naïf, ou alors ce l'est au sens étymologique du mot.
Cette lucidité peut être tendresse et humour, comme dans la légende de Christophe le passeur, que nous retrouverons ici par l'approche d'une oeuvre d'art contemplée.