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19/01/2023

Je recours aux services d’une jeune décoratrice, architecte d’intérieur. Je ne la connaissais pas, l’ai appelée au hasard.

 Elle a pris un premier contact pour sentir qui je suis, a vu les lieux à travailler, a écouté ce que j’envisage pour eux très concrètement, en ma spiritualité et donc mon esthétique, en mon esthétique et donc ma spiritualité. . 

Il y a entre nous une merveilleuse complicité dans l’altérité, y compris celle de la différence d’âge !!! Chance !  Chance ? C’est plus que cela, je le pressens. 

J’ai conçu pour chaque pièce un projet, selon mon désir minimaliste. J’en fais part à la professionnelle, avec mes interrogations, mes perplexités, mes peurs. Voilà, j’ai tout dit.

Maintenant, si je veux rester cohérente avec ma conception du passage/passe-âge en ce déménagement qui va modeler ma retraite de façon très personnelle et qui participe déjà du grand vol migratoire pour moi, il s’agit de tout déposer dans les mains de cette jeune femme visiblement compétente, de la reconnaître, elle, comme le maître d’œuvre, de lui laisser les coudées franches,  et d’accepter de bouger en l’idée que j’ai commencé à me faire de mon nouveau lieu de vie selon mes goûts, pour prendre, le moment venu, le studio comme il sera advenu. 

Car il sera autre que ce qu’il est actuellement, mais aussi autre que ce que j’imagine qu’il sera. Je pense à un mur couleur pêche ? La décoratrice comprendra peut-être ou verra plutôt couleur abricot et alors ce sera… abricot. Excellent exercice pour ce que c’est que vivre et surtout vivre l’âge qui est le mien ! 

Je choisis, par avance, d’entrer dans cette dynamique et de me couler dans ce nouveau lieu pour moi, de le faire mien, par adoption, différent de mon projet. Conçu par cette professionnelle efficace, fine et respectueuse, il sera de toute façon beau.

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