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27/12/2022

Je suis dans un café. Vient une jeune femme en fauteuil roulant que son compagnon met en place à une table voisine.

 Quand je lève les yeux, il se trouve qu’elle enlève sa coiffe pour la remplacer par un turban.

Sidération : que cette femme est belle ! Elle est d’une beauté fulgurante, d’une beauté au-delà de la beauté, d’une beauté pourtant bien réelle, très charnelle, voire sensuelle.

A quelques mètres de moi, pour quelques secondes devant mes yeux, cette splendeur hiératique et vive, majestueuse et douce, au-delà du concevable pour moi ! C’est une Epiphanie. Oui, je n’ai jamais vu ce qui m’est en cet instant donné de voir, mieux : révélé.

J’en ai le souffle coupé, dans un respect et un émerveillement et une joie me saisissant toute. Et cela a goût d’éternité, un goût de feu né du silex.

La femme, originaire d’Afrique du Nord, est la tête bien droite, le crâne entièrement nu, la peau très blanche, les yeux noirs immenses, la bouche bien dessinée. Pas de cheveux et si féminine …. Envoûtante…

Nos regards se croisent, amis. Le sien est las mais tranquille et fier. Elle met un turban.

Elle est toujours belle, mais je la trouvais encore plus belle tête nue. Je me dis cependant que cette beauté est si grande, qu’elle ne doit effectivement pas être banalisée…

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