04/08/2024
Hier soir, les commentaires savants, des psaumes, et plus particulièrement du Ps 91 (90), de veine herméneutique, exégétique et psychanalytique empruntés à la Bibliothèque Nationale Universitaire si bien équipée, et en français, et en allemand et en anglais, étaient lus et je m'attristais.
J'avais ouvert ces livres joyeuse et affamée ; je n'avais pas trouvé à manger. Grosse déception. Plus grave : risque d'amertume, ce que j'exclus.!
Prenant la mesure des enjeux lumière éteinte, je me relevai. J'ouvris enfin, ce que je n'avais exprès pas encore fait, là, avant de m'endormir, LE commentaire juif, conseillé par Monsieur le Rabbin et acheté dans la librairie du désir. Je n'en lus, exprès encore, qu'une seule page. Aussitôt ce fut l'émerveillement , dans une sorte d'enstase...
Réconfort, réconfort, courage ! Bonheur retrouvé de ma faim ! Reconnaissance pour le monde juif en sa tradition d'écriture !
J'ai, en cette première et seule page, eu à manger : juste ce qu'il fallait et à ma mesure ; pour consoler et rendre forte ; pour relancer l'aventure et pour cela mon désir de manger ; pour restaurer mon être mais plus encore déjà contribuer à ce qu'il fût instauré en son autorité personnelle. Ce n'était pas le gros repas qui vous alourdit mais un peu et assez, de goût fort et délicat, donnant saveur à tout ce qui suit.
Ce matin, je pense à Monsieur le Rabbin qui, comme un magicien, a mis en œuvre cela de loin, de très loin, en ce que j'appelle la Délicieuse Absence ... Je suis heureuse d'être toute seule, dans le studio du 8e ciel qui m'héberge en ce temps de mon existence, toute seule et cependant, de loin et dans l'absence et en grand laconisme, accompagnée... Merci Monsieur le Rabbin !