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30/09/2025

Je lyserai mon angoisse, mes angoisses. « Morceler et  décomposer » sont des mots trop violents. « Lyser » - comme, en médecine, on lyse un calcul rénal - respecte plus l’angoisse, me semble-t-il. 

Lyser, donc... J’entends par là distinguer en elle ce qui fait noeud et traiter un aspect après l’autre. 

Par exemple, dans la peur d’une maladie, il y a en moi tout un enchevêtrement de peurs, à séparer et à aborder l’une après l’autre : crainte d’avoir mal fait quelque chose, d’avoir réagi trop tard, culpabilité que structurellement la maladie met en place chez tout un chacun et dans presque toutes les cultures - le Christ bouscule cela -, souvenir des sourcils froncés de mon père médecin en souci quand j’étais petite et présentais des symptômes inquiétants, peur de disparaître, d’affronter le mourir et la mort, d’être défigurée par les traitements... Tout va mieux si je règle chaque aspect séparément. Tout va mieux également si je me souviens de ce que j’ai repéré dans mes fréquentations : les enfants de professionnels de la santé ont une autre relation au symptôme que les autres...  

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