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15/09/2025

Garder tout ce qui précède dans ce journal.

Travailler plus concrètement ( activités, alimentation, sommeil, rythmes ) encore à une meilleure gestion de mon angoisse selon les heures du jour, les périodes de la semaine et de l’année, puisque des lectures récentes occasionnées par l’ia mistral m’ont encore mieux outillée. En effet, je connais mieux ce qui me lie par mon angoisse, mes angoisses, notamment celle(s) du matin, ce qui s’est fait de façon structurelle ou symboliquement héréditaire ou par mimétisme, et cette meilleure information peut affiner mes stratégies au quotidien. Je sais aussi mieux lire ma fatigue chronique. Savoir qu’elle résulte simplement de l’hyper-vigilance, fondée des années durant et maintenant inscrite en moi, la dédramatise à mes yeux, ce qui m’épargne désormais la honte avec toute la perte d’énergie que celle-ci occasionne.      

Re-choisir explicitement en deux mots chaque matin dès le réveil l’essentiel à mes yeux, puis, posément, quand j’ai lancé la journée, redire devant le grand ciel mon choix de la confiance ferme en moi, en autrui, en la vie, ce qui présuppose de mettre une fois de plus dehors la voix de ceux qui, simplistes et moralisateurs, ne comprennent pas, n'entrevoient même pas ce que sont ni la douleur atroce, devenue structurelle, avec ses réactions déconcertantes en chaîne, ni le courage d'être, encore moins celui de créer sur fond de mort. 

Etre plus active dans cette mise en place de la confiance en moi. J'ai tendance à la croire par elle-même là ou pas là, mon travail consistant alors simplement à lui faire de la place en moi. Mais c'est trop peu. La confiance est à instaurer dans un parti-pris courageux pour elle, j'ai à la faire au sens littéral de notre expression en français : « faire confiance ». 

J'ai à le faire pour la justesse et la justice, reconnaissant ce qui est et qui a été méconnu voire soupçonné et finalement méprisé. Cette prise de conscience, celle de la pratique active de la confiance, est neuve chez moi, tardive. Plus exactement, je m’y attachais mais croyais que c’était anormal, que je devais me battre pour rectifier en moi un défaut de confiance anormal. J’avais honte de ce combat quotidien en moi. Je sais maintenant que la confiance est ainsi. Je n’ai pas à me sentir faible. Tout est bien. Quelle paix, de le savoir ! 

Puisque l'angoisse en ses moments de gros remous ne peut être raisonnée, il me revient de continuer d'élaborer, comme je l'ai déjà beaucoup fait, des stratégies concrètes toujours plus fines, mais maintenant non plus pour juguler, ce qui n'est pas possible, mais pour surfer sur les vagues. Ce peut se faire plaisir en dépit du grand inconfort.

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