bg

20/05/2024

Il se peut bien que nous ayons dans l'année, voire dans la journée, des moments, en fonction de notre histoire personnelle, qui nous sont propres, de plus grande vulnérabilité à l'angoisse.

Nous n'en voulons pas, ils s'imposent à nous comme des rendez-vous que nous n'avons pas fixés, donc presque comme des convocations, mais ils sont, mystérieusement.

Nous nous sentons à nouveau en proie à de vieilles lunes, qu'il s'agisse de résurgences de l'anxiété, d'une culpabilité, de la honte, de l'angoisse ou tout simplement d'une tension interne et d'une fatigue oblitérant les heures propices que nous pourrions vivre en plénitude à ce moment-là que rien ne menace objectivement.Nous en sommes penauds et découragés. Nous avons honte de si peu de maîtrise de soi. Nous avons le sentiment que tout le travail fait antérieurement pour s'affranchir fut vain ou par nous-même mal conduit. Comme personne n'en parle jamais, parce que nous sommes dans notre société sensés être toujours zen, nous pensons être seul/e à vivre cela et en sommes encore plus honteux.

Nous nous disons que nous sommes « accro » à l'angoisse ou à la culpabilité. Nous nous le reprochons.

Pourtant, c'est ainsi. Peut-être bien que c'est ainsi pour tout humain qui ne refoule pas. Peut-être bien qu'intra utero déjà le fœtus, tout fœtus, dès lors que son système nerveux se construit connaît non pas l'extase perpétuelle que nous nous imaginons mais des accès de stress perturbants comme autant de décharges électriques...

Toujours est-il qu'il y a mieux à faire que se reprocher ces retours de l'angoisse ou de la culpabilité vieilles, et mieux à faire que de les déplorer, d'autant plus que leur sens nous reste pour le moment scellé. Nous comprendrons peut-être plus tard.

Il est bon pour moi de les repérer pour anticiper l'onde de choc et mettre en place des soutiens dans la mesure du possible, sans jamais tarder.

fleur2