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01/05/2024

Je me défatigue de l'angoisse, de la tristesse ancienne et des luttes de la solitude non par le repos mais par l'action.

Il paraît que ceci ne m'est pas personnel, que d'autres aussi ont cela, et que l'origine de cette fatigue - angoisse, tristesse ancienne, luttes liées à la solitude – l'explique partiellement. Toute fatigue ne se lyse pas par le repos, certaines, voire beaucoup, se résorbent par l'action. Dans ce cas, on se défatigue d'une tâche par une autre tâche.

Dès que, dans ma fatigue ou ma lassitude, alors que faiblirait l'intéret pour ce qui vient et advient, je ressens ne serait-ce qu'un début d'élan pour quelque chose, je surfe sur la vague. Je passe aussitôt à l'acte, mets immédiatement en œuvre, avec, alors, à mon propre égard et sollicitude et fermeté. C'est comme parole de mère à son enfant, très douce mais énergique : « Que voudrais-tu faire ? Alors fais-le. Tout de suite, pas plus tard ! Concrètement, ici et maintenant, comment ? »

Je ne remets jamais, ne procrastine pas. Non par vertu. Par peur. Peur de la peur, peur de l'angoisse, peur de la dépression. J'ai suffisamment expérimenté la chose pour savoir que ce faire immédiat enclenchera la spirale vers le haut, alors que menace la spirale vers le bas, toute prête, qui attend, happe celui /celle qui met le pied sur sa première marche et l'emporte dans un gouffre où l'on sera délité, déchiqueté, dévoré.

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