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07/05/2024

Ce matin, je comprends ceci : comme l'angoisse provoque des sécrétions hormonales qui " boostent", il se peut bien que je sois droguée à l'angoisse. 

Pour avoir vécu, dans l'enfance, l'adolescence et la jeune maturité, une insécurité, grave, de tous les instants, je n'ai pas appris à vivre sans stress. Il me revient donc de mettre en œuvre cet apprentissage, ce à quoi je m'emploie effectivement depuis des années. 

Pour avoir vécu, dans l'enfance, l'adolescence et la jeune maturité, la peine, poignante, de tous les instants, que l'on éprouve à voir ses parents malheureux, immensément malheureux, je n'ai pas appris à vivre la légèreté. Il me revient donc, là aussi, d'apprendre, ce que je fais. 

Chance, effets de rencontres favorables et fruit du travail sur soi, je gère, plutôt bien, à la fois mes angoisses - puisqu'elles ne m'empêchent pas de faire ce que je veux de et dans ma vie - et la déprime - puisque le plaisir d'être bien dans ma peau, tous les sens en éveil, est maintenant fort en moi, constant jusque dans les moments les plus difficiles du combat qu'est pour moi et beaucoup d'autres, heure par heure, vivre. 

J'aime ce que je puis écrire dans ce dernier paragraphe. L'essentiel est là ! Et je choisis d'en faire effectivement, sans complicité aucune avec la lamentation, le plus important pour moi. Ce faisant, je puis dire que j'ai mal de l'angoisse et du chagrin de toujours, sans arrêt et sans doute à jamais, mais que je n'en souffre plus. 

Car la douleur et la souffrance ne sont pas la même chose. J'ai la chance de ne plus souffrir du passé qui me marque inéluctablement. Je suis donc libre ! 

Je le suis et le serai d'autant plus que j'ai choisi de faire de tout ce fracas le matériau de constructions joyeuses comme, fantasques, de guingois mais solides, les palais colorés avec bulbes dorés pour rire et faire joli de l'architecte Hundertwasser récupérant de tristes lieux délabrés pour les redresser, les faire chanter et les convertir en logement social. 

Intéressant !

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