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04/05/2025

Je poursuis le dialogue soutenu que j'ai la chance de vivre avec mes médecins, non seulement très compétents, mais toujours disposés à me dire les choses telles qu'elles sont, sans minimiser, sans renoncer non plus à l'ambition de faire de l'âge un parcours solaire quoi qu'il en soit. Je les sens, eux-mêmes, dans cette démarche. 

Je me suis rendue aujourd'hui chez l'un d'eux, pour faire le point à ma façon. J'estimais mon corps entré depuis un an environ dans un temps nouveau pour lui, où des symptomes se déclarent jusqu'ici de moi inconnus, pour le moment passagers, sur une durée de quelques semaines ou quelques mois, disparaissant comme ils sont apparus, et qui, exploration médicale faite, ne signalent rien de grave, mais sont. 

J'ai dit au médecin ce que j'en pensais : « Je n'ai plus le corps silencieux d'autrefois, mais pas encore le corps tourmenté du grand âge. Je suis dans un état intermédiaire, où lâche tantôt ceci tantôt cela. C'est à bas bruit, dans le cerveau, le cœur, les systèmes veineux et digestif, les yeux, occasionnant des troubles sporadiques mais récurrents, que je commence à reconnaître. Et sans doute qu'à chaque fois un peu quelque chose, en même temps, claque dans le cerveau.»

Confirmation. Curieusement, celle-ci me rassure, à deux titres : je n'y suis pour rien, ne suis pas coupable d'avoir mal conduit mon existence ; je suis normale, dans les temps !