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21/03/2022

Pour le passage, tout passage, y compris celui de la mort, j'ai conscience de pouvoir compter sur mon corps comme sur un bon cheval. Mon corps sent, en avant de moi, en avant de ma perception consciente et raisonnable.

Mon corps me parle sans arrêt, me signale quand je suis bien et m’avertit quand je flanche. Il m'écoute et me répond, massivement. Il ne (me) ment jamais. Il veut bien apprendre et découvrir. Il est conçu pour l'élan : il a su naître ; il est équipé pour mourir si j’en crois ce qu’on dit de la grande lumière alors, que celle-ci ait une origine hormonale ou autre.

Mon corps est tout prêt à collaborer. Il connaît des chemins, surtout ceux qui sont bons pour moi et mon projet de vie jusqu’en la mort. Il est prêt à me porter. Il est patient, pas contrariant : il y a un lit, il dort bien ; il n’y a pas de lit, c’est à même le sol juste sur une natte ou sans, il dort bien; volets ouverts ou clos, lumière allumée ou éteinte, moment dans la nuit ou dans le jour, café ou pas café, il dort bien.

Mon corps m’aime, bon et fidèle serviteur. J'ai conscience de pouvoir compter lui mais mentalement je ne lui fais encore assez cette confiance et, dans l’émotion, m’affole. A travailler, donc !

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