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24/11/2020

Prétentieuse ? Oui, au sens du mot  ″avoir des prétentions″, ″faire passer avant″. Je veux arrêter de faire passer, avant/devant les demandes du temps avec ses imprévus, mes propres exigences : il me faut mon café, il me faut mon temps à moi avant de, il me faut ces moments pour récupérer de l’énergie, il me faut…

Un jour, la mort viendra et elle ne me demandera pas : « Tu as eu ton petit déjeuner ? Tu es au bon endroit pour mourir ? Tu veux être en cet instant à côté de quelqu’un ou toute seule ? Tu veux encore faire ou dire quelque chose ? » Elle m’emmènera à partir de là où j’en suis. Je veux d’ores et déjà apprendre ceci, et pas par nécessité : en jouant. Je suis sûre que ma vie présente n’en sera que plous belle. Justement, je me suis acheté, à moi qui aime la pluie seulement quand je la regarde par la fenêtre et l’écoute depuis mon petit bureau !, un parapluie qui m’encouragera à changer de mentalité. Comment ne pas rire en le voyant, avec ses chats, censés détester l'eau,  furieusement affairés à toutes sortes d'activités nautiques? Je veux entrer, au maximum et en un clin d’œil, dans le « je ne sais pas », dans l’imprévu et l’imprévisible, sans plus demander de préalable, lâchant tout, parfaitement synchrone avec la Vie, ceci en retombant toujours comme chatte haret sur mes pattes, d’une façon ou d’une autre. J’ai envie de le faire dans la passion et le rire. J’ai déjà compris que cela présuppose, techniquement, d’être toujours prête dans le concret, ayant anticipé. L’anticipation, non pas obsessionnelle mais réaliste, tout en souplesse physique et fluidité psychique, favorise, sans aucun doute facilite, peut-être même seule permet l’impromptu, comme le dur labeur donne au musicien la capacité d’improvisation. Je sais qu’à promouvoir cette façon de vivre ici maintenant en chaque instant, c’est une mort de vie que je cherche à favoriser. Je pressens que je me donne aussi, pour dès maintenant, la chance de la vie pleine.  J’ai quand même vérifié si je veux vraiment cela, avant de le dire à la Vie. Pourquoi ? Je l'ai fait, parce que j’ai remarqué qu’elle me donne toujours ce que je lui demande. Je ne demanderai donc pas inconsidérément ! Or c’est bien cela que je veux. Je ratifie donc. Mais je demande à la Vie de m’aider à apprendre. J'ai dit oui ! Aussitôt, mon inconscient m'a dit que j'avais bien fait. Il m'a par deux fois délivré un même rêve nocturne, dans lequel mon chef d’établissement, sur un seuil de grande porte, me donnait le mot de passe de quelque franchissement à découvrir seule.

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